A Il a été tour à tour officier, agent secret, préfet. Il a joué un rôle clef dans la libération des otages au Liban et en Bosnie. Portrait d'un personnage au profil contrasté lui seul, son nom est devenu, en quelques années, l'objet de fantasmes. De rumeurs aussi, vraies ou fausses, savamment distillées par ses ennemis. Et il n'en manque pas! Jean-Charles Marchiani, ex-préfet du Var, fidèle entre les fidèles de Charles Pasqua, est, en vérité, un bien déroutant personnage. Comme si, chez lui, ombre et lumière ne faisaient qu'une. Prenez l'affaire des otages du Liban. Nul ne le conteste: c'est bien lui qui, grâce à son courage, obtient leur libération le 4 mai 1988. Or voilà qu'une méchante note de la DST n'exclut pas que certains proches de Marchiani aient pu détourner une partie de la rançon destinée aux ravisseurs. Prenez encore le sauvetage des deux pilotes français détenus en Bosnie en 1995. Là aussi, qui nierait l'évidence? C'est bien Marchi...